La posture du dirigeant
Etre dirigeant c'est porter un projet, une structure, des hommes et des femmes. C'est un poste délicat, car être dirigeant rime souvent avec isolement. Après beaucoup de travail, d'audace, de persevérence vous voilà dirigeant. Félicitations! Cependant diriger, décider n'est pas un long fleuve tranquil, et parfois faire face à la tempête se révèle plus compliqué que prévu.
Seul.e au sommet
C'est en général, le premier point qui ressort: la solitude.
Un chef d'entreprise porte à bout de bras son projet avec tout ce que cela comporte de responsabilités, de pressions, de joies et de succes aussi cependant, invariablement, il s'avère que le dirigeant se sent seul.
Il se retrouve donc confronter à certaines problématiques comme:
- échanger sur des prises de décisions délicates touchant à la stratégie (création d'un produit ou service innovant, changement de fournisseur, développement sur un nouveau marché, restructuration,...). La communication est filtrée par la peur de "se faire doubler" par la concurrence, de perdre des clients , fournisseurs ou collaborateurs et partenaires, de ternir son image de marque ou même parfois d'écorner son égo (lorsqu'il à besoin d'aide).
-prioriser les tâches car l'entrepreneur est souvent multi-casquettes, gérant à lui seul plusieurs pôles ou occupant plusieurs postes à la fois. Difficile de ne pas perdre quelques informations en route. Prit dans un tourbillon d'informations, de sollicitations et d'objectifs le chef d'entreprise souffre du syndrôme de " la tête dans le guidon" et à force de garder la tête baissée on risque de se prendre un mur!
- préserver un équilibre vie pro-vie perso. Pour certain cette simple phrase semble être un gros-mot, or il est indispensable que le chef d'entreprise conserve un équilibre de vie afin de péréniser son aventure. Bien qu'il soit souvent très volontaire et ne compte pas ses heures de travail sous couvert de responsabilités et d'impondérables, Le chef d'entreprise n'est pas à l'abri d'un surmenage. Devant gérer de nombreux paramètres qui tantôt sont annonciateurs d'adrénaline, tantôt de stress, il est souvent confronté à des ascenseurs émotionnels, d'autant plus que bien qu'il fasse son maximum, il n'en demeure pas moins qu'il ne peut pas tout maitrisé (des retards de paiement, des salariés en arrêt maladie, des aprovisionnement retardés, un concurrent qui s'installe sur son marché, l'augmentation des coûts de matière première, une nouvelle loi ou norme,..). Il faut donc apprendre à lâcher-prise pour tenir dans la durée et également ne pas souffrir d'une détérioration de sa vie sociale et ou familiale.
-gérer son temps, bien que souvent organisé, le dirigeant peut, malgré lui, ne pas optimiser son temps de présence au travail, et souvent cela est en corrélation avec les trois points ou l'un des trois points évoqué précédemment.
-communiquer: souvent catalogué comme ayant des idées plein la tête, il s'avère que si pour le chef d'entreprise tout semble (parfois) clair et évident, il s'avère que les messages qu'il communique peuvent sembler confus. Cela peut concerner indifférement: les valeurs de l'entreprise; l'image de marque; la stratégie; les objectifs; ou encore les process.
- déléguer, le chef d'entreprise entrepreneur ou dirigeant se montre parfois adepte du crédo "on n'est jamais mieux servi que par soi-même" et par voie de conséquence il peut lui sembler compliqué de déléguer. Plusieurs croyances en sont à l'origine telles que " cela va me faire perdre du temps car je vais devoir transférer les consignes ou informations", " "x" ne sait pas faire, je n'ai pas le temps de le.la former", "je ne peux pas faire confiance il pourrait y avoir une erreur", "je n'ai pas le temps, ni l'énergie de contrôler derrière", " c'est mon rôle", "qui d'autre que moi, pourrait réaliser cette tâche?", "passer par un tiers serait trop coûteux."...
- s'affirmer, il n'est pas rare de rencontrer des chefs d'entreprise qui traversent des moments inconfortables car ils ne savent pas comment s'affirmer auprès d'associés, de salariés ou même de certains prestataires. Cela arrive fréquemment dans le cadre de reprise ou rachat, et en même temps cela peut aussi arriver à n'importe quel moment de votre carrière face à certaines personnalités dominantes ou qui au contraire se victimisent. Le dirigeant, face à un cas de figure nouveau, peut être destabilisé et ne pas savoir quelle posture adopter sans altérer ses valeurs, ni sa vision du travail.
Voici une liste non-exaustive des défits que se doit de relever un dirigeant.
Vous êtes dans l'une de ces situations ou rencontrez des difficultés?