burn out, bore out, brown out
Un sentiment de fatigue apparait dès le matin et vous avez de la peine à prendre le chemin du travail?
Les premiers symptômes ressentis peuvent sembler anodins, passagers et bien souvent aucune attention n'y est accordée pourtant ils ne sont pas à prendre à la légère et il est recommandé d'intervenir avant que d'autres maux s'installent. Une simple lassitude ponctuelle ou un manque d'entraint, de dynamisme peuvent indiquer les prémices d'un burn out, d'un bore out ou d'un brown out.
Et vous, comment vous sentez-vous?
le burn out qu'est-ce que c'est au juste?
Bien que ce terme soit banalisé, le burn out exprime le sentiment d'épuisement professionnel. C'est un état d'usure, de saturation et d'éfondrement. Il est reconnu par l'OMS ( organisation mondiale de la santé) comme "un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d'incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail". Il désigne donc bien un état de desadaptation et d'épuisement lié à l'activité professionnelle, provoqué par une surcharge de travail, un surengagement émotionnel, une pression permanente ou des objectifs inateignables.
Le burn out est à distinguer de la dépression, dont le travail ne sera pas le facteur déclencheur mais peut être un facteur aggravant.
Le burn out est TOUJOURS lié au travail, il resulte d'un processus long au court duquel la personne sujète est en situation de stress chronique et dont la méconnaissance des signes d'alerte aboutit à un effondrement progressif des ressources physiques, psychiques et émotionnelles.
Depuis les années 1990 la fréquence des problèmes de santé psychologique liés au travail ne cesse de croître. 50% de l'absentéïsme au travail en serait d'ailleurs la cause.
L'origine de ce phénomène est directement lié au rythme éffrené et aux mutations du monde du travail. Depuis les années 1990, l'essort d'internet et des modes de communication toujours de plus en plus nombreux ont investit le monde professionnel faisant que les entreprises et leurs collaborateurs sont hyperconnectés.
La multiplication des outils de gestions (repporting, tableaux de bord,...) permettant une analyse chiffrée quasiment instantannée; un management exigeant; des objectifs toujours suppérieurs; une dépendence au marché de la croissance. L'OMS confirme que le syndrôme de l'épuissement au travail ne cesse de s'aggraver depuis le début du XXI ème siècle et que la pandémie mondiale n'a rien arrangé.
Aujourd'hui toutes les catégories socio-professionnelles sont touchées par ce syndrôme: les agriculteurs; artisants; commerçants; cadres; chefs d'entreprises; employés ; ouvriers...personne n'est épargné.
Certaines personnes ayant des idéaux de performance ou de réussite, ceux ayant un dévouement très important pour une cause (le sens qu'ils donnent à leur travail), les personnes perfectionnistes ou avec une conscience professionnelle exacerbée, ceux liant l'estime de soi à la réussite professionnelle ou ayant le travail pour refuge, ou encore ceux ayant un tempérament altruiste très développé ont plus de risques d'être concernés par le syndrôme du burn out, bore out ou brown out.
En général on retrouve des facteurs professionnels prédisposant au burn out tels que: l'isolement ou l'absence de soutien social (relations insuffisantes ou conflictuelles avec les collègues); surcharge de travail; manque de moyens; manque de communication; sentiment d'iniquité; perte d'autonomie; sentiment d'insécurité sur l'avenir de son poste ou la santé de l'entreprise; manque de reconnaissance ou valorisation de travail effectué; manque de clareté dans les objectifs; absence de perspective d'évolution.
Comment le reconnaitre?
Les symptômes annonciateurs du syndrôme sont recencés et estimés à une centaine, à ce jour.
En voici quelques-uns: troubles du sommeil; perte de libido; fluctuation de poids notable; douleurs ou tensions musculaires répétitives et nouvelles; troubles addictifs (consommation excessive d'écrans, sucres, café, tabac, boulimie, dépendance..); troubles digestifs; troubles de l'humeur (irritabilité, nervosité, impatience, sensibilité accrue et inhabituelle); fatigue; tension (hyppo ou hyper); troubles cardiaques (palpitations, éréthisme, arythmie);...
Si vous êtes sujet à l'un ou plusieurs de ces sympthômes, que ceux-ci sont nouveaux ou plus intenses que d'ordinaire ET qu'ils se manifestent simultanément à un contexte professionnel insatisfaisant ou trop envahissant, CONSULTEZ!
Le processus d'évolution vers le burn out est long.
Il est généralement décrit comme un cercle vicieux.
Les premiers signes sont en général associés à une hyperactivité volontaire , la fatigue s'installe. Le repos ne suffit plus à ôter cette fatigue ou tout simplement le repos n'est pas d'actualité( négligeance du besoin de sommeil, incapacité à se reposer suffisament) et c'est là que l'épuisement s'installe. Il y a urgence! Viennent ensuite et très rapidement, la phase de désengagement vis-à-vis de soi-même, puis des autres et si rien n'est fait cela peut conduire dans les derniers stades du syndrome à une détresse psychologique avancée plongeant également la personne touchée dans un état de "pétrifaction" ou "bug" cognitifs.
En général, les personnes victimes du burn out refusent ou ne tiennet pas compte des signes annonciateurs de la fatigue ou du mal être envoyés par l'organisme. Ces symptômes avant courreurs, qui ne sont pas à prendre à la légère, sont souvent niés par pudeur, culpabilité, peur de l'échec, non-respect de soi ou entêtement à surévaluer ses capacités.
Faites un pas vers vous avant de perdre pied, contactez-moi.
et le bore out alors?
Le bore out, c'est aussi un syndrôme d'épuisement professionnel dont la cause principale est l'ennui. Plutot que le stress lié à une surcharge de travail comme dans le burn out, ici c'est l'absence de défis et de sollicitations, l'innocupation, l'absence de stimulation qui déprime psychologiquement la personne.
Ce syndrôme touche près de 30% de la population en France: salariés de grandes entreprises, agent de surveillance ou gardiennage ou encore certains fonctionnaires par exemple. Il s'agit de personnes ayant un contrat de travail et une rémunération fixe, mais ne parvenant pas à occuper avec intéret plus d'un quart de leur temps de travail ce qui engendre de la frustration, de l'insatisfaction puis démotivation allant ensuite jusqu'au désintéret total.
En général il provient du sentiment de ne pas contribuer pleinement au développement de son entreprise. Le sentiment de "mise au placard" est fort, la personne touchée ne peut pas exprimer pleinement son potentiel au profit de l'entreprise ( connaissances, compétences, créativité,..). Parfois cela vient du fait que l'absence de tâche est réel, c'est le cas des métiers aux tâches répétitives ( travail à la chaîne) ou à des métiers tels les postes de surveillance dont le rôle est réel mais souvent ennuyeux.
La personne touchée par le bore out exprime rarement sont mal être à cause de la culpabilité (elle a un emploi et un salaire, dans un contexte de chômage). Elle va donc développer des troubles du sommeil et de l'appétit et parfois aller jusqu'à recourir à des addictions fortement toxiques (alcool, drogues, médicaments,..)pour tenter de pallier leur mal-être. Etant en permanence confronté à un sentiment d'inutilité dans la société, la personne est en grande souffrance psychologique amenant à la tristesse, repli sur soi, crises d'angoisses et même dépression. Sur le plan physique c'est l'anxiété permanente qui conduit à l'épuisement.
Vous êtes dans cette situation? contactez-moi
le troisième B ( BBB OUT) c'est le Brown out.
Le brown out est également un mal-être professionnel bien que cette fois il soit en corrélation avec l'absurdité et le non sens des tâches à accomplir.
Plutôt que le stress généré par des objectifs très exigeants ou irréalisables, c'est l'inéfficacité imposée par la hierarchie ou l'absurdité du travail qui déprime la personne.
On retrouve cela souvent dans l'administration ou les grandes entreprises où les tâches sont tellement morcellées ou répétées par plusieurs personnes qu'elles deviennent vide de sens. Cela peut aussi se manifester par le sentiment de perte de temps avec les nombreux " stop and go" qui deviennent si fréquents que le rythme de travail en est perturbé ou les fameuses réunions (lancement de journée ou semaine, point mi journée, debriefing du soir ou de fin de semaine,..) qui se tranforment en " réunionite aigüe" et pénalisent le temps dédié à l'activité elle-même (en conservant les mêmes attendus de qualité et de productivité). Les bôites e-mails qui débordent, parce que la gestion de la communication interne n'est pas maîtrisée et que les tous membres de la société recoivent des mail à destination d'un service spécifique. La communication qui ne fait qu'exclusivement par mail, ternissant peu à peu les rapports humains et anéantissant la valeure émotionnelle au sein du relationnel. L'absence d'information de la part de sa hierarchie ou une information incomplète, et l'incompréhension des tâches demandées sont une source avérée de frustration et de démotivation.
Le brown out, peut aussi naître d'un travail ou de conditions de travail en désaccord avec ses valeurs (mensonges, éthique, écologie,...) ou des incohérences comme produire plus avec moins ou répondre à des objectifs contradictoires.
Ca vous parle? Rien d'étonnant, en France, en 2023, plus de 50 % des personnes actives seraient en parties désengagées ou démotivées par leur travail (37% à l'échelle mondiale) le tertiaire étant majoritairement touché.
Les personnes concernées par le brown out ont le sentiment d'exercer un travail, dans sa forme actuel, inutile. Elles sont exaspérées par les pertes de temps et les tâches absurdes imposées et finissent par perdre en confiance et estime d'elles extériorisant souvent des signes d'irritabilité ou de colère intempestive.
Si vous vous reconnaissez et que vous souhaitez reprendre les choses en mains,